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Qu’est-ce que la théorie du genre ?

 

La théorie du Genre est un courant de pensée expliquant que le sexe sociologique n’est pas fondé sur le sexe biologique mais résulte de choix personnels et d’influences extérieures. Les sciences humaines ont très justement mis en lumière qu’il n’est pas de société qui n’appartienne à une culture. Par conséquent, tout ce que nous faisons et une part de ce que nous sommes traduit une certaine compréhension du monde. Mais les théoriciens du Genre s’appuient sur ce postulat pour radicaliser la proposition et réduire au maximum la part du biologique. Partant de l’idée que tout ce qui est culturel est arbitraire, la théorie du Genre veut que tout puisse être modelé et remodelé à l’envi, jusqu’à l’identité sexuelle de l’homme. Cette idée relève d’un constructivisme généralisé. Il s’agit dès lors de supprimer les rôles sociaux fondés sur le sexe (époux/épouse, père/mère) pour libérer l’individu de tout déterminisme. Le sexe anatomique ne doit induire aucune sexualité : toutes les pratiques se valent et peuvent être choisies librement. La théorie du Genre se donne pour horizon philosophique la libération – quasiment messianique – de ce que nous pensions naturel et qui serait en réalité uniquement culturel et historique donc arbitraire.

 

La théorie du genre ne dit pas que rien n’est biologique !

 

Elle dit que tout n’est pas biologique, que l’homme se construit en fonction de son environnement et de sa culture.Il ne faut pas, en effet, se complaire dans une certaine forme de naturalisme. Il ne faut pas non plus penser que l’homme n’est qu’un « produit » de la culture et de ses propres désirs. Une juste compréhension de la personne conjugue à la fois nature et culture, inné et acquis. Ce qui, dans l’homme, est culturel n’est pas forcément un stéréotype -au sens péjoratif du terme- qu’il faudrait déconstruire à tout prix.

 

Le concept de genre, dans son sens social et dans son sens psychologique, est intéressant pour prendre conscience que l’identité de l‘homme et de la femme ne peut être réduite aux caractéristiques biologiques ou anatomiques. En revanche, la théorie du Genre voudrait balayer le réel dès lors qu’il limite ses désirs. De fait, le corps sexué homme ou femme est une certaine contrainte : un homme, par exemple, ne peut pas naturellement porter d’enfant. Mais la nature est à la fois porteuse de contraintes et de potentialités immenses qu’il ne tient qu’à chacun de développer. Vouloir s’affranchir de tout ce qui nous est donné relève du fantasme de toute-puissance, normal chez l’enfant, plus problématique à l’âge adulte…

 

À l’école il n’est pas question d’enseigner la théorie du genre – le mot n’apparaît même pas dans les programmes - mais de promouvoir l’égalité homme-femme.

 

En 2010, l’institut d’Études Politiques de paris ouvrait une chaire sur les théories du Genre. L’année suivante, l’idéologie du Gender était introduite dans les cours d’SVT de 1ère L et S pour rendre compte de la sexualité humaine. Enfin, dans sa lettre du 4 janvier 2013 adressée aux recteurs, le ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon écrivait que « le gouvernement s’est engagé à s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités, notamment par le biais d’une éducation au respect de la diversité des orientations sexuelles ». De fait, cette année, on a vu avec quelle insistance Vincent Peillon et le ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Blekacem ont voulu axer les programmes sur l’égalité entre les filles et les garçons et la lutte contre l’homophobie. Une idée mise en œuvre notamment au travers du programme « ACBD de l’égalité » (http://www.cndp.fr/ABCD-de-l-egalite/accueil.html). Le terme de « genre » en lui-même n’a volontairement pas été utilisé dans les programmes officiels pour ne pas prêter le flan aux critiques des parents et/ou enseignants vigilants sur la question. Cela n’enlève rien à la teneur de ces programmes qui, au nom de la lutte contre les inégalités et les discriminations, entendent inculquer aux enfants une vision constructiviste de l’identité sexuelle. On ne dit pas seulement aux enfants qu’hommes et femmes sont égaux, on leur dit également qu’ils sont interchangeables. Et cela, à l’évidence, relève de la théorie du Genre.

 

Les enfants en primaire pourront lire des ouvrages tels que « Papa porte une robe » tandis qu’en maternelle, les filles seront priées de jouer aux petites voitures et les garçons à la poupée. Tous les réflexes spontanés, dans la perspective du Genre, sont réduits à des stéréotypes qu’il faut détruire à tout prix.Non contents de rééduquer les enfants, les professeurs devront également rééduquer les morts puisqu’il leur est désormais demandé d’étudier la littérature à travers le prisme de l’orientation sexuelle des auteurs.

 

La théorie du Genre pourrait avoir sa place en cours, au lycée ou dans l’enseignement supérieur, s’il elle était enseignée pour ce qu’elle est : une théorie scientifique comme une autre, qui puisse être soumise à la discussion. Actuellement la théorie du Genre fait surtout l’objet d’une propagande d’État à laquelle il devient de plus en plus difficile d’échapper.

 

Que les filles jouent à la poupée et les garçons aux petites voitures n’est pas biologique mais culturel et il est important de ne pas les enfermer dans un rôle déterminé.

 

Les Français seront-ils plus heureux lorsque toutes les petites filles joueront aux voitures et tous les petits garçons à la poupée. Forcer les enfants à se défaire des stéréotypes est une manière de leur en assigner d’autres. Si la révolution culturelle entreprise par le biais de la théorie du Genre aboutit, faudra-t-il se battre dans dix ans pour que les garçons puissent jouer à nouveaux aux petites voitures ? Faudra-t-il se battre pour que les garçons puissent faire pipi debout, ce qui pourrait bientôt leur être interdit en Suède ? Les opposants à l’idéologie du Genre n’ont pas attendu Najat Vallaud-Belkacem ni François Peillon pour que parmi eux, les hommes fassent aussi la vaisselle et que les femmes réparent des voitures ! En revanche, et quoi qu’en disent ces idéologues, les opposants au Genre maintiennent qu’hommes et femmes sont complémentaires parce qu’ils sont différents et qu’ils sont égaux malgré leurs différences.

 

Paradoxalement, en prônant l’indifférenciation sexuelle, ceux qui se vantent d’aller dans le sens du progrès voudraient revenir au stade primitif de la bactérie qui n’est pas sexuée !

 

Cette manière d’insister sur la différence entre hommes et femmes engendre toutes formes d’inégalités. Il faut lutter contre le sexisme et l’assignation de rôles inférieurs aux femmes.

 

C’est précisément parce qu’ils appartiennent chacun, individuellement, au genre humain que l’homme et la femme ont une égale dignité et sont égaux en droit. Si l’homme et la femme étaient interchangeables, il ne serait pas nécessaire de leur reconnaître cette égale dignité, ni l’égalité en droit. La femme et l’homme seraient alors tout simplement des clones, une même créature, sans différenciation possible. La complémentarité de l’homme et de la femme est à la base de la construction sociale, elle permet la transmission de la vie. L’égalité est un leurre dès lors qu’elle n’est plus qu’une notion abstraite qui ne prend pas en compte la réalité de l’homme et de la femme. L’égalité devient « égalitarisme ».

 

Il est important de lutter contre l’homophobie et d’apprendre aux enfants à respecter toutes les orientations sexuelles.

 

Est-ce en disant qu’hommes et femmes sont interchangeables que l’on luttera efficacement contre l’homophobie ? Ce n’est qu’un prétexte fallacieux pour endoctriner les enfants, d’autant moins crédible que c’est précisément à une époque ou l’homophobie est en net recul qu’on en fait soudainement une priorité ! Pourquoi faudrait-il détruire des préjugés homophobes chez des enfants qui pour la plupart n’ont jamais entendu parler de sexualité ou même d’homosexualité ? .

ARGUMENTER

Réponses à quelques objections...

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